Si la ville de Palenque elle-même ne possède pas grand intérêt, il est recommandé de séjourner à El Panchán, un petit village touristique en plein cœur de la forêt tropicale, situé à une dizaine de minutes en voiture du centre-ville. L'on y trouve quelques restaurants, des hôtels et des petites cabanes où chaque soir, aux alentours de 17h, il est possible d'entendre le cri transperçant des singes hurleurs.
Si l'ambiance d’El Panchán suffit à elle-même pour rendre ce lieu unique, l'un de ses autres avantages est la possibilité de partir, avant le lever du soleil, faire un tour de repérage dans la selva, la fameuse jungle mexicaine. Pourquoi partir à l'aube ? Tout simplement parce que c'est à ce moment précis que les animaux se laissent apercevoir.
Ainsi partons-nous, accompagnés d'un guide spécialiste de la faune tropicale, à la recherche des animaux sauvages qui ont élu domicile ici. Les sentiers sont escarpés, pas toujours correctement délimités, le guide proposera généralement de les quitter afin de s'enfoncer dans la jungle. Il faut en général peu de temps avant d’apercevoir de ci de là un colibri, un iguane, ou un papillon multicolore. Les bruits de la jungle valent à eux seuls l'aventure. Car en mettant le bruissement de la végétation à part, les milliers d'animaux qui la peuplent semblent animés par une énergie invisible : celle de la nature toute puissante et souveraine. Et plus on s'enfonce dans la jungle, plus on ressent cette énergie à travers le cri des singes, le hurlement des oiseaux, le cliquetis des insectes...
Puis vient le moment où tout s'arrête, le silence se fait lourd, quand, au-dessus de notre tête, s'élève un majestueux toucan en plein vol, dont le bec orangé est reconnaissable parmi des centaines. Suivent les singes, les perroquets, les écureuils noirs et les coatis, laissant à chaque fois une impression ineffaçable au voyageur.