L'histoire hors des sentiers battus à la forteresse de Gingee
Au cœur du Tamil Nadu, à quelques dizaines de kilomètres de Pondichéry, se trouve l'un des édifices historiques les plus importants et les moins touristiques de l'Inde : la forteresse de Gingee. Gigantesque avec ses 6 kilomètres de périmètre, elle fut bâtie sur plusieurs collines rocheuses et se compose d'une multitude de petits monuments du 16e siècle, certains envahis par la végétation. Si de loin la forteresse peut paraître abandonnée, engloutie par la forêt, elle est en fait très appréciée des locaux.
Pour visiter la forteresse de Gingee, il faut grimper les différentes collines et franchir les nombreux amas rocheux. Tout au long de la balade il n'est pas rare de croiser des singes, des vaches et de gros lézards surgir de la végétation. Depuis le sommet de la colline principale, là où se trouve le cœur de la citadelle et un somptueux jardin suspendu, l'on accède à un superbe panorama sur toute la forteresse. Avec un peu d'imagination, il est possible de se figurer avec plus ou moins de précision ce à quoi ressemblait le site à son apogée.
Imaginée par les Kon au 12e siècle puis construite par les Chola au 13e siècle en plein cœur des rizières, la forteresse de Gingee se composait autrefois de trois citadelles autonomes chacune distantes de quelques centaines de mètres et entourées de hauts remparts. On y trouvait un grenier à céréales, une salle de gymnastique, des temples, des étables, des puits, des réservoirs d'eau, des habitations… Le tout entouré de terres cultivables. Du fait de sa situation géographique stratégique, le fort tomba dans différentes mains au fil de son histoire, et notamment dans celles des Anglais et dans celles des Français au cours du 18e siècle.