Podgorica, ex-Titograd et nouvelle capitale
Avec environ 150 000 habitants, Podgorica est sans conteste la ville la plus peuplée et la plus dynamique du pays. Du fait de sa position centrale, la capitale est généralement visitée lors d'un séjour au Monténégro, mais il est rare que les visiteurs s'y attardent.
De ville titiste à centre administratif
Pourtant, son urbanisme très particulier et, avouons-le, passablement bétonné, n'est pas sans charme aux yeux des chasseurs de souvenirs. L'ombre de la République socialiste du Monténégro plane au détour des immeubles édifiés dans le plus pur style brutaliste – massives barres d'immeubles et tours monotones. Il faut dire que la ville avait été presque entièrement rasée à la fin de la IIème Guerre Mondiale : pour construire les dizaines de milliers de logements qui manquaient, les solutions les plus simples ont été retenues. C'est à cette époque que Podgorica a acquis son statut de capitale de l'état monténégrin, au cœur de la Yougoslavie emmenée par Tito, dont elle prend le nom. Les bâtiments administratifs, les hôpitaux et les universités ajoutent alors leurs silhouettes grises et strictes au paysage urbain. En 1992, Titograd redevient Podgorica. Et la ville continue de s'étendre, sans plan prédéfini.
Nouveau départ et redécouverte du cadre naturel
Lors de l'indépendance en 2006, une véritable politique urbaine apparaît, qui se manifeste notamment par la recherche d'une plus grande connexion entre ville et nature. Podgorica est en effet situé au point de rencontre de plusieurs rivières. La Moraca traverse d'ailleurs de nombreux quartiers de la capitale, et l'aménagement de ses berges fait partie des réussites monténégrines. Un joli parc, assez étendu, amène une touche de verdure. Au centre, on y trouve la Maison Royale Petrovic-Njegos, qui abrite un musée d'art contemporain. Et pour mieux comprendre l'évolution de la ville, rien de tel qu'une visite au Musée de Podgorica : le passé de la capitale est abordé sous les angles culturels et ethnographiques. Parmi les autres monuments incontournables, on compte la cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ, très récente (fin du 20ème siècle), malgré son architecture classique. Mais les fresques de ses coupoles ne manqueront pas d'émerveiller les amateurs d'art religieux. Et le pont de l'Indépendance garde une importance symbolique, du fait de l'histoire nationale.