Lhassa, un voyage sur la Terre des Dieux
Mystérieuse, la Cité interdite a longtemps fermé ses portes aux explorateurs européens, gardant jalousement ses secrets. Bien que ce ne soit plus le cas aujourd’hui, Lhassa reste dans l’imaginaire occidental une ville énigmatique et inaccessible, imprégnée de la spiritualité des moines tibétains aux toges orangées qui traversent en silence les cours des monastères. Malheureusement, l’occupation chinoise a quelque peu changé la donne, et Lhassa est devenue un centre de protestation, où plusieurs tibétains se sont immolés par le feu pour revendiquer leur culture et leur liberté face à l’oppression.
Perchée à 3 700 m d’altitude, Lhassa, qui signifie littéralement « la terre des dieux » est devenue la capitale du Royaume Tibétain au VIIème siècle. Dès lors, la ville se transforma en un centre religieux important, où de plus en plus de pèlerins affluaient pour s’y installer. Au cours des siècles, des palais splendides et des monastères furent ajoutés à la ville toujours grandissante, qui compte aujourd’hui 120 000 habitants. Bons nombre de ces bâtiments historiques exceptionnels sont classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Lorsque l’on arrive à Lhassa, on ne peut qu’être ébloui par la beauté des lieux : construite à la base du Mont Gephel, les pentes rocheuses himalayennes encerclent la ville, telle une forteresse naturelle. Un tour dans le Quartier du Vieux Lhassa, l’un des derniers quartiers traditionnels intacts, vous fait littéralement voyager dans le temps, en vous replongeant à l’époque du Moyen-Age Tibétain. Parmi les lieux incontournables de Lhassa, on distingue le Palais de Potala avec ses 13 étages et ses 120m de haut, le Temple de Jokhang qui fut le premier temple bouddhiste bâti au Tibet, le Monastère de Séra, le Monastère de Drepung, le plus grand de tous les monastères tibétains, le Monastère de Yerpa et ses anciennes grottes de méditation qui accueillaient autrefois quelques 300 moines et le Palais de Norbulingka. La liste est encore longue et malgré l’occupation chinoise et l’afflux touristique, Lhassa a su garder une part de son authenticité et reste un lieu magique à visiter.