Garni, la face païenne de l'Arménie
Le temple de Garni, une touche hellénistique
Dans un pays dont l'histoire est aussi étroitement liée à celle du christianisme, la présence du temple de Garni semble presque incongrue. Pourtant, ce splendide temple de style hellénistique mérite le détour. Bien que détruit par un tremblement de terre au 17ème siècle, il se dresse aujourd'hui fièrement grâce à la reconstruction entamée dans les années 1970, en utilisant les pierres volcaniques restées sur place. Ses proportions élégantes et ses colonnes joliment sculptées en font un monument à ne pas manquer. Construit en 77 de notre ère et dédié à la divinité Mithra, il constitue un témoignage précieux sur l'Arménie de cette époque, qui intégrait alors tout juste l'empire romain administré par Néron. Du palais d'été ne restent toutefois que les fondations.
Les orgues de pierre
A Garni, la nature n'est pas en reste. Les concrétions naturelles observables dans la Gorge de Garni sont réellement impressionnantes : parfaitement droites et régulières, elles forment des tuyaux aux couleurs changeantes qui leur valent le nom d'orchestre symphonique minéral.
Balade dans la forêt de Khosrov
Juste à côté des gorges, se trouvent l'une des entrées de la réserve d'Etat de la forêt de Khosrov. S'il faut une autorisation pour s'y promener, elle est cependant très facile à obtenir, et les voyageurs peuvent l'arpenter à cheval comme à pied. La végétation s'efface parfois pour faire place à l’œuvre de l'homme. C'est le cas de la forteresse de Kaqavaberd, dont les remparts médiévaux apparaissent sur un piton rocheux, derrière un rideau d'arbres ; le monastère de Havuts Tar est également situé dans l'enceinte de la réserve, et peut parfois être visité.
Bien qu'il s'agisse d'un endroit très visité par les Arméniens comme par les étrangers, Garni est suffisamment grand, et ses attraits sont suffisamment divers, pour avoir l'impression de découvrir un trésor caché. A ne pas manquer !