Kounia-Ourguentch, dont le nom signifie "vieille Ourguentch", est l'endroit où se situent les ruines de l'ancienne ville historique d'Ourguentch. Cette dernière fut conquise par les Turcs seldjoukides au 11e siècle et devint l'un des plus grands centres musulmans de la région. Des mosquées et des bibliothèques sont construites, des souks animés voient le jour… La ville connaîtra un essor fulgurant jusqu'à être dévastée par les Mongols de Gengis Khan au début du 13e siècle.
Aujourd'hui classée à l'Unesco pour ses vestiges historiques, la ville de Kounia-Ourguentch abrite plusieurs sites d'intérêt. Le premier d'entre eux, c'est bien sûr le minaret de Kutlug-Timur qui, du haut de ses 60 mètres, est le plus haut monument d'Asie Centrale. Sa façade conique dévoile des inscriptions sur koufi et, à l'intérieur, un petit escalier en colimaçon permet de gravir les 145 marches qui mènent jusqu'à son sommet.
Autre vestige d'intérêt à Kounia-Ourguentch : le mausolée de Khorezmchakh Tekeche. Situé à côté du minaret, il était autrefois considéré comme "le phare du désert" avec ses 30 mètres de hauteur. Très massif, ce mausolée est un véritable chef d'œuvre de l'architecture locale avec sa coupole pointue recouverte (aujourd'hui partiellement seulement) de bleu. Il est en état de conservation moyen et des travaux visant à le rénover sont régulièrement entrepris.
Le site historique de Kounia-Ourguentch se visite le temps d'une randonnée guidée qui permet, le long d'une piste, de découvrir les vestiges de l'ancienne cité. C'est l'occasion d'admirer une constellation de mausolées et d'autres monuments et, surtout, de s'arrêter au musée. On y découvre plusieurs salles consacrées à la culture turkmène ainsi que de fabuleux témoignages qui permettent de mieux comprendre l'histoire de la vieille Ourguentch : des textes arabes, des gravures chrétiennes, des artefacts, des ateliers de poterie et de tapisserie…
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