Cratère de gaz de Darvaza, les portes de l'Enfer
Au début des années 1970, un trou exploratif a été foré près du petit village de Darzava et a révélé la présence d'une caverne souterraine gazeuse. Pour que le gaz ne s'échappe pas jusqu'au village – et contamine ses habitants par la même occasion - les géologues soviétiques décidèrent de l'allumer en espérant qu'il se consume sous quelques jours. Mais, les semaines et les mois passant, le feu ne cessa jamais de brûler. Le village de Darzava fut déplacé au début des années 2000 et, encore aujourd'hui, la flamme gazeuse continue de brûler sans qu'on ne sache quand elle s'arrêtera, représentant l'une des plus grandes curiosités du Turkménistan.
En journée, le cratère de gaz de Darzava ne ressemble qu'à un trou de terre sans intérêt. On ne devine sa nature qu'à la température plus chaude et à l'odeur du gaz naturel qui s'en échappe. Mais c'est lorsque la nuit tombe qu'en s'approchant du cratère, les visiteurs découvrent un spectacle inédit. Loin de toute infrastructure touristique, le cratère, perdu en plein désert, dévoile un feu éternel. De ses 70 mètres de diamètre et ses 20 mètres de profondeur, s'échappent des bourrasques d'air brûlant et un grondement sourd. Le site est laissé parfaitement sauvage, sans aucune grille de protection pour retenir les plus curieux.
Le cratère de gaz de Darvaza symbolise l'étendue des réserves de gaz du Turkménistan et de nombreux experts, au fil du temps, tentèrent d'éteindre la flamme pour le récupérer. Mais sans succès, ce qui est finalement une bonne chose pour le pays puisque les Portes de l'Enfer attirent chaque année plusieurs milliers de voyageurs. Pour le découvrir, plusieurs solutions : une balade en chameau, un safari en jeep ou une excursion en quad depuis le village voisin.