Darkhan l'industrielle
Avec seulement 75 000 habitants, Darkhan n'en demeure pas moins la troisième plus grande ville de Mongolie. Son nom, qui signifie « forgeron », lui a été donné lors de sa fondation au milieu du 20e siècle, pour rappeler la vocation première de la ville.
Darkhan est un centre industriel et économique, une ville très différente du reste du pays. L'architecture n'est pas sans rappeler les villes industrielles russes, ce qui n'est d'ailleurs pas un hasard puisque Darkhan est située à une centaine de kilomètres seulement de la frontière russe.
La ville accueille plus des trois quarts de la population de la province. La plupart vit dans les immeubles du centre-ville, les autres habitent dans des yourtes aux alentours.
La visite de Darkhan permet de découvrir une ville hors sentiers battus et de plonger dans le mode de vie citadin des Mongols. Une escale intéressante malgré le côté « stérile » et « vide » de la ville.
Darkhan possède deux attraits principaux. Le premier, le musée Darkhan-Uul, aussi appelé le musée des arts et des traditions populaires, permet de découvrir de riches collections archéologiques. On y voyage dans le passé devant des vêtements traditionnels, des objets religieux et des animaux empaillés, certains ayant disparu de la surface de notre planète.
Dans la vieille ville, c'est le monastère de Kharagiin qui attire l'attention avec son architecture particulière. Ce monastère bouddhiste, lieu de pèlerinage pour les croyants de la région, regroupe plusieurs bâtiments construits en madrier. Il fut, pendant l'ère soviétique, occupé par une école mongole et russe avant de redevenir un site important du Bouddhisme. Darkhan est également située à quelques kilomètres du monastère Amarbayasgalant Khiid, une étape incontournable pour découvrir l'un des rares monastères à avoir survécu à la destruction de 1937.