L'île Sainte Marie, oasis de tranquillité
Au nord-est de Madagascar, une île tout en longueur se distingue par la beauté de ses plages et par son tumultueux passé : c'est l'île Sainte Marie.
Un petit paradis terrestre
Les plages de sable blanc ne sont pas encore envahies de touristes, et constituent l'un des atouts principaux de l'île. Au nord de l'île, moins fréquenté que le sud, il y a même trois piscines naturelles. Mais le lagon est aussi célèbre pour la qualité de son fond marin, où les coraux et les poissons attirent les plongeurs. Entre juillet et septembre, une spectacle inouï s'offre aussi aux promeneurs : les baleines à bosse croisent au large de l'île, sautant et plongeant au creux des vagues. Même depuis le littoral, leur ballet est impressionnant ! Et pendant les autres saisons, la faune et la flore présentes sur le sol ferme sont tout aussi intéressantes. Des lémuriens et des tortues se promènent entre les orchidées...
Entre terre et mer, des traditions riches
Sur un île, il est logique que la construction de bateaux ait tenu une place importante. Et c'est sur l'île aux Nattes, tout au sud de l'île Sainte Marie, qu'était cultivé le nato, un arbre typique dans lequel on creusait autrefois les pirogues (jusqu'à ce qu'il disparaisse). Pour vivre, beaucoup d'habitants cultivent le giroflier, dont on extrait le fameux clou de girofle. Les fleurs rouges éclatantes dont sont couverts ces grands arbres contribuent encore une fois à rendre les paysages de Sainte Marie enchanteurs.
Pirates, prince consort français… un passé pas ordinaire
Au 18ème siècle, les pirates étaient sans doute un millier à être basés dans les baies d'Antongil et de Tintingue : ils profitaient de l'intéressante situation de Madagascar dans le commerce maritime des mers du Sud, et de l'éloignement relatif de Sainte Marie, pour abriter leurs activités aussi lucratives qu'illégales. Lorsqu'au début du 19ème siècle la reine locale épouse un Français, celui-ci devient prince consort, et cède l'île à son pays d'origine. La piraterie a disparu depuis environ 70 ans, et c'est l'agriculture qui s'y développe alors. Pourtant, il est toujours possible de visiter des cimetières de forbans…