Dwarka, cité sainte et engloutie
Nichée sur la côte nord-ouest du pays, Dwarka fait partie des villes saintes de l'Inde, où l'on trouve de nombreux temples et sites en l'honneur de Krishna, 8e incarnation de Vishnu. La cité est très présente dans les livres saints de l'hindouisme, dans laquelle elle est décrite comme ayant été engloutie par les eaux seulement quelques jours après le décès de Krishna. Dans les années 2000, des océanographes de Madras y ont découvert au hasard, à 40 mètres sous le niveau de la mer, une vaste cité engloutie, vestige d'une civilisation datant d'au moins 1500 avant notre ère.
La plus grosse attraction de Dwarka demeure le temple de Krishna, bâti il y a de cela plus de 2500 ans et rénové entre le 15e et le 16e siècle. Trônant au cœur du centre-ville, il attire les pèlerins de tout le pays venus rendre hommage à Krishna. Le monument se distingue par sa forme originale. Bâti sur 5 étages, il est maintenu par 72 superbes piliers sculptés. D'autres sculptures ont également été érigées à l'intérieur.
Le temple se compose d'un sanctuaire, d'une tour principale de 71 mètres de hauteur et d'un escalier menant jusqu'à la rivière Gomati. C'est ici que sont effectuées les purifications rituelles et les ablutions.
Dwarka, c'est aussi toute une partie de la ville engloutie sous les eaux. Difficile d'imaginer que là, dans le golfe de Khambhat, se cachent sur près de 10 kilomètres de long les vestiges d'un barrage, d'un grenier à blé, de maisons et d'autres témoignages plus petits qui ont pu être remontés à la surface. Ces ornements, ces outils en pierre polie et ces figurines en ivoire et pierres semi-précieuses constituent un véritable mystère pour les chercheurs, les pièces étant si anciennes qu'elles suscitent énormément d'interrogations pour les historiens.