La ville sainte et mythique d'Harar
Ville mythique, quatrième ville sainte de l'Islam, Harar n'en finit pas de faire marcher l'imaginaire des voyageurs. Alors qu'elle fut la capitale du royaume des Harari au 16e siècle, elle a su se constituer au fil du temps une identité et un caractère bien particuliers. Aujourd'hui, la ville est considérée comme un véritable centre de la culture islamique. Ses maisons traditionnelles, ses mosquées et ses murailles témoignent d'ailleurs encore de son riche passé.
C'est au carrefour des cultures occidentale et musulmane qu'Harar arbore fièrement ses remparts, riches d'une histoire absolument unique. Fréquentée par l'écrivain Henry de Monfreid, visitée clandestinement par Burton, habitée par Rimbaud… Elle représente une étape incontournable lors d'un voyage en Ethiopie, surtout pour les passionnés d'histoire.
Le site, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, se compose de deux villes bien distinctes : d'un côté la nouvelle ville chrétienne bâtie à l'extérieur des murs par les Italiens lors de l'occupation des années 1930, de l'autre la vieille ville musulmane à l'intérieur des murs fondée au 16e siècle. C'est en flânant dans les ruelles étroites de la ville que l'on découvre des multiples trésors comme l'ancienne torréfaction de café et son odeur si particulière ou la plus petite mosquée de tout le pays.
Découvrir Harar, c'est également visiter le Jegol et ses dizaines de mosquées, s'imprégner de l'ambiance hors du temps des habitations individuelles, goûter à son café célèbre dans toute la région, en prendre plein les yeux face aux costumes traditionnels colorés sans oublier bien sûr d'aller rendre visite à M. Yosef, célèbre dompteur de hyènes !
C'est aux portes de la ville que, tous les soirs, il se donne en spectacle accompagné de quelques hyènes parfaitement entraînées. Une représentation étonnante non sans rappeler l'âme négociante de la ville encore perceptible.