Le Salar de Uyuni, un Désert de Sel Immaculé
A 3 650 m. d'altitude, la mer qui recouvrait autrefois le Salar d'Uyuni a disparu, laissant le sol couvert d'une épaisse couche de sel. Seules quelques anciennes îles émergent encore du désert blanc, arides et couvertes de cactus qui peuvent atteindre 10 mètres de hauteur. Mais tout inhospitaliers qu'ils soient, ces paysages possèdent également un charme magique, qui attire chaque année 60 000 touristes.
Un miroir de sel qui fait perdre tous les repères
Protection solaire et lunettes noires font partie de l'équipement obligatoire en toute saison : au Salar, la luminosité est extrême. À certains moments, surtout entre janvier et mars, quelques centimètres d'eau peuvent recouvrir le sel, et le ciel se reflète alors intégralement au sol. Difficile alors de trouver de se repérer dans un paysage plat, sans constructions et sans relief. Dans ce cadre hors-norme, les photographes amateurs et professionnels s'en donnent alors à cœur joie, se jouant des règles de la perspective.
Et même lorsque la terre est parfaitement sèche, la présence de cônes réguliers de sel, et de crevasses géométriques au sol donnent une allure lunaire à l'ensemble.
Découvrir les merveilles de Bolivie depuis Uyuni
Uyuni est une petite ville d'environ 30 000 habitants, à l'urbanisme colonial typique : églises baroques, rues coupées à angle droit, larges avenues bordées d'arbres et hauteur modérée des habitations. Elle est connue pour son cimetière de trains très anciens, et pour son musée des Andes méridionales.
Cependant, c'est surtout sa proximité avec le Salar, mais aussi avec les Lagunes colorées (rouge, verte, bleue, blanche...) et l'Arbre de Pierre qui lui valent de figurer sur la plupart des itinéraires définis par les voyageurs dans le pays.
La visite du Salar d'Uyuni est d'autant plus incontournable lors d'un séjour en Bolivie que l'endroit est menacé. En effet, entre 50 et 70 % des réserves mondiales de lithium (le matériau présent dans les batteries électriques) se trouvent sous la croûte de sel de ce désert. Le spectacle magique des vastes étendues blanches pourrait donc disparaître, victime de notre frénésie de consommation...