Le Monastère Troglodyte de Geghard
Un site exceptionnel
Impossible d'oublier le monastère de Geghard, ou de le confondre avec un autre. Encastré au fond d'un cirque de montagne, ce joyau de la vallée d'Azat constitue un exemple rare de monastère troglodyte : une partie des pièces sont en effet souterraines, et les falaises abruptes donnent un caractère sauvage et romantique à l'ensemble. Les clochers et les murs se fondent dans le décor de roche sculptée et creusée.
Une Kathogikè très typique
L'inscription du site au patrimoine mondial de l'UNESCO, en 2000, est venue couronner un lieu riche en histoire. Le clocher en cône de l'église principale et ses voûtes régulières autour de la coupole centrale sont très typiques de l'architecture locale médiévale : construite en 1215, l'église est ornée de bas-reliefs de toute beauté, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Des tombes et des chapelles
La chapelle de la Mère-Dieu, mi-enfouie dans la falaise, mi-construite, illustre parfaitement l'union entre l'homme et la montagne qui prévaut à Geghard, et ses murs sculptés raviront les amateurs d'architecture arménienne. De la même manière, le Gavit constitue un joli trait d'union entre le monde souterrain et la surface : c'est de ce bâtiment à la structure d'une grande sobriété et aux détails très raffinés que l'on accède à une bonne part des pièces du complexe monastique. Il existe aussi plusieurs chapelles rupestres, entièrement troglodytes bien que conformes aux plans arméniens traditionnels (structure en croix et coupole percée, notamment). Enfin, les tombes creusées dans les flancs de la montagne, impressionnantes, redonnent une touche d'austérité au lieu.
Une histoire mouvementée, qui s'efface devant la paix des paysages
Le monastère de Geghard a fait l'objet de violentes disputes au cours des siècles, et a notamment été détruit au moment de l'invasion arabe, puis fortement endommagé lors de certains tremblements de terre. Mais aujourd'hui, les visiteurs sont avant tout happés par le sentiment de paix qui se dégage des murs naturels, de la fraîcheur des pièces sombres, et du silence des religieux.