La Côte des Squelettes, magique et loin du monde
Une aura effrayante
Avant de devenir une destination de rêve pour aventuriers de l'extrême, la portion nord du littoral namibien a longtemps été une zone inquiétante et jugée inhospitalière. Son nom de « côte des squelettes » n'est apparu qu'au 20ème siècle, mais il fait référence à une réalité bien plus ancienne. Les cadavres de baleines et carcasses de bateaux échoués semblaient en effet joncher la plage depuis toujours. La présence d'un courant froid provoque l'apparition d'un épais brouillard qui, joint aux vents puissants qui battent la côte, rend la navigation très difficile. Plusieurs naufrages ont encore eu lieu dans les années 1970, et la silhouette rouillée des cabines dépasse, à demi-enfouie dans le sable. Pourtant, cet aspect désolé confère également au site un charme unique, une authenticité sauvage.
Un coin de Namibie isolé du monde
Depuis 1971, la côte des squelettes a acquis le statut de Parc national. La partie nord n'est accessible qu'en avion, dans le cadre de rares safaris organisés. Pour la partie sud, il faut emprunter une piste, si possible en 4x4. Au-delà de la mer et des dunes, la vallée de l'Huab révèle alors sa beauté minérale, où se rejoignent le sel et le sable. Quelques rares végétaux ont réussi à survivre dans ces conditions extrêmes et jaillissent du sol craquelé. Et, de manière très étonnante, plusieurs espèces de mammifères se sont aussi adaptées à ce cadre de vie : des éléphants du désert, des rhinocéros noirs, des guépards et des hyènes…. Au sud du parc, la réserve de Cape Cross permet aussi de voir de nombreuses otaries à fourrure, tandis que les baleines, les orques et les dauphins croisent au large.
Un contexte inhospitalier, qui a freiné l'installation humaine, et un tourisme volontairement restreint : voici les principaux éléments qui ont permis à la côte des squelettes d'être si bien préservée, pour la plus grand satisfaction des voyageurs prêts à prendre le temps de la découvrir lors de leur séjour en Namibie...