Les otaries à fourrure de Cape Cross
Cape Cross, une histoire ancienne
L'endroit tire son nom d'une expédition menée en 1486 par Diogo Cao. Avant lui, aucun Européen n'avait atteint de territoires africains aussi méridionaux ; et, pour garder la mémoire de cette nouvelle « frontière » franchie, le navigateur portugais a érigé une croix sur le littoral, signalant ainsi son passage. Quatre siècles plus tard, elle est redécouverte par les Allemands… Aujourd'hui, cette portion du rivage Atlantique est une zone protégée.
La plus grande colonie d'otaries à fourrure
La Cape Cross Seal Reserve abrite la plus grande colonie d'otaries de Namibie, ce qui correspond à plus de 200 000 individus à certaines époques de l'année. En novembre et décembre, la fréquentation du site bat en effet son plein pour les otaries, qui ont fait de Cape Cross leur lieu favori de reproduction, d'interactions sociales, et de pêche. En arrivant, les visiteurs ne peuvent qu'être impressionnés par ces milliers de corps gris-bruns et luisants, regroupés sur la rive. Au milieu de l'agitation générale, chaque scène est intéressante. Il peut s'agir d'un combat entre mâles – ou entre femelles, ce qui arrive fréquemment en octobre, ou bien de l'aide que fournit chaque mère à son petit, qu'elle parvient, de manière incroyable, à reconnaître au milieu de la foule.
Les otaries, menace ou espèce menacée ?
Pendant l'hiver austral, la chasse des otaries est légale, et massive (des dizaines de milliers d'animaux sont tués sur les plages). Pour le gouvernement, il s'agit de protéger les réserves de poisson auxquelles les otaries sont accusées de porter atteinte. Mais pour d'autres, c'est l'occasion d'entamer un commerce de fourrures… Il vaut donc mieux choisir les mois d'octobre à juin pour éviter cette période moins idyllique, et admirer Cape Cross Seal Reserve dans tout son éclat.