Ani, l'Ancienne Capitale Arménienne
A 45 kilomètres à l'est de Kars, non loin de la frontière arménienne, la ville d'Ani fut autrefois la capitale du royaume d'Arménie. Ses ruines peuvent aujourd'hui être visitées et permettent de prendre conscience de l'importance de l'ancienne capitale royale. Les vestiges de la ville, entourés par d'épais remparts, se composent d'églises encore bien conservées ornées de fresques stupéfiantes. Une mosquée, une cathédrale et une forteresse viennent compléter ce décor majestueux...
C'est en 961 que le roi Ashot III fait d'Ani la capitale des Bagratides. Au milieu du 11e siècle, les Byzantins s'emparent de la ville pour la laisser entre les mains des Seldjoukides en 1064. Disputée longtemps par les Géorgiens, elle fut finalement laissée à l'abandon après les invasions mongoles.
Une fois la double enceinte de la citadelle franchie, les visiteurs découvrent un décor insolite. Sur un vaste plateau désertique qui semble s'étendre à l'infini, les ruines des anciens monuments de la capitale sont toujours debout. Difficile de croire qu'Ani, aujourd'hui désertique, fut autrefois peuplée de plus de 100 000 habitants !
Parmi les bâtiments encore debout, le plus saisissant reste sans doute l'église Saint-Grégoire-de-Honents. Perchée au bord du plateau, elle surplombe la rivière qui sépare l'Arménie de la Turquie et offre une vue sensationnelle sur les gorges de l'Akhourian.
Si la citadelle est aujourd'hui interdite aux visiteurs, la mosquée, elle vaut le détour. Abîmée par le temps mais toujours en place, elle offre une architecture unique en son genre, un savant mélange des styles seldjoukide et arménien. Les pierres noires et rouges lui permettent de se distinguer de toutes les autres mosquées du pays.
Si la visite d'Ani vaut autant le coup, c'est avant tout pour ses paysages fabuleux et son ambiance particulière. Elle plonge les visiteurs à travers des siècles de prestige puis d'abandon... Une visite incontournable pour mieux comprendre le lien entre l'Arménie et la Turquie.