Cefalu, la plus byzantine des stations balnéaires siciliennes
Pour le plus grand plaisir du corps et de l'esprit, un séjour à Cefalu permet de concilier histoire de l'art et farniente sur une plage de rêve. C'est aussi la destination parfaite en arrière-saison, afin de profiter du bord de mer les jours chauds – l'hiver sicilien n'est pas le nôtre… - et de la ville lors des épisodes plus nuageux.
Cefalu est célèbre pour sa Cathédrale, véritable trésor d'art roman et byzantin figurant depuis 2015 au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Édifiée au début du XI ème siècle à l'initiative de Roger II le Normand, on y accède par une place aménagée en longs et plats gradins. Devant sa façade simple, évoquant presque plus la forteresse que l'église, il est difficile d'imaginer qu'un tel degré de raffinement attende le visiteur dans le chœur. Les artisans de l'époque, pour la plupart issus de l'empire byzantin, ont donné au Dôme de Cerfalu une identité unique : le Christ Pentocrator trône au fond de la voûte de l’abside, et les silhouettes angéliques se dessinent sur les arcades, sur fond de mosaïque dorée. Mais le cours mouvementé et incertain de l'histoire sicilienne se lit également ici par le contraste entre le niveau de détail atteint sur certaines parois, et la nef principale, laissée brute, inachevée. Ailleurs, d'autres églises, médiévales, de la renaissance, néo-classiques, témoignent de la diversité des styles ayant présidé aux diverses reconstructions : la Chiesa del Purgatorio est l'une des plus remarquables.
Si la silhouette massive de la Cathédrale est visible de toute la ville, il faut bien avouer que sur la plage, le regard se porte plus volontiers vers la mer tyrrhénienne : à mi-distance des deux pointes Est et Ouest de la Sicile, au bord du golfe, les vagues très bleues baignent une interminable bande de sable doré sur laquelle se dispersent les estivants locaux et étrangers. Et le front de mer, dynamique et vivant, reste tout à fait charmant, à l'image d'une ville belle et authentique.