Le parc national correspond en réalité à une petite île, qui se trouve au nord-ouest de la Sardaigne, à laquelle elle est reliée par bateau. Après avoir abrité un monastère au Moyen-Âge, puis un lieu de quarantaine, c'est finalement le rôle de prison qu'Asinara va tenir. Jusqu'en 1997, il s'agissait même d'un lieu d'incarcération particulièrement redouté, avec des quartiers de haute sécurité. Mais de ce passé quelque peu inquiétant, l'île a tiré sa richesse : en restant isolée, elle a aussi préservé ses spécificités, et s'est protégé de l'influence humaine, souvent dangereuse pour la nature. Le statut de Parc National est donc venu consacrer son caractère unique.
La végétation est globalement assez proche de celle que l'on peut observer en Sardaigne : des graminées, de la lavande, des genêts, des pistachiers lentisques poussent le long des côtes, tandis que les chênes recherchent les sols plus riches. Une trentaine d'espèces est endémique. Mais c'est plutôt la faune du Parc National de l'Asinara qui a fait sa réputation. Elle a d'ailleurs pour emblème un âne blanc, en référence à l'importante population d'ânes albinos qu'accueille l'île. D'autres mammifères, tels que des chevaux et des mouflons, peuvent être aperçus, de même que de nombreux lézards et geckos. Les tortues de mer y trouvent également refuge : un « hôpital » leur est même consacré !
Des plages, des torrents, des étendues de garigue qui recouvrent à peine le granit rose… Le regard est séduit, où qu'il se pose. Les plongeurs et les baigneurs peuvent profiter d'une eau limpide. Pour avoir un point de vue plus large sur l'île, certains choisissent de louer un canoë. Le petit train qui sillonne Asinara peut aussi permettre de bénéficier de panoramas remarquables, avec la Méditerranée en toile de fond, derrière l'ancien château ; mais des excursions plus classiques, en bus ou véhicule individuel, sont également proposées.
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