Gjakova

Mitrovica ©Fatbardh - Stock.adobe
Mitrovica - Monument Aux Mineurs De Kosovska ©Jerome - Stock.adobe
Mitrovica ©Knovakov - Stock.adobe
Forteresse De Zvecan Près De Mitrovica-Nord ©Knovakov - Stock.adobe
Mosquée Isa Beg Xhamia De Mitrovica ©Jerome - Stock.adobe
Mitrovica ©Dragan - Stock.adobe
Mitrovica ©Fatbardh - Stock.adobe
Mitrovica - Monument Aux Mineurs De Kosovska ©Jerome - Stock.adobe
Mitrovica ©Knovakov - Stock.adobe
Forteresse De Zvecan Près De Mitrovica-Nord ©Knovakov - Stock.adobe
Mosquée Isa Beg Xhamia De Mitrovica ©Jerome - Stock.adobe
Mitrovica ©Dragan - Stock.adobe
S'il y a un endroit où les tensions entre les Albanais et les Serbes du Kosovo sont encore très visibles, c'est ici, à Mitrovica.
La deuxième plus grande ville du pays est située à moins de 50 kilomètres de Pristina et continue de faire parler d'elle pour son ambiance particulière. Coupée en deux par la rivière Ibar, elle est traversée par un pont, aujourd'hui devenu le symbole des tensions entre Serbes et Albanais kosovars. Chaque communauté vit séparément dans une partie de la ville et se croise le moins souvent possible. On comprend vite pourquoi Mitrovica est surnommée "l'enclave du Nord".
Difficile de qualifier Mitrovica en tant que destination touristique à part entière. On y vient plutôt pour vivre l'expérience des crispations liées à l'indépendance et de la cohabitation compliquée entre les Albanais du Kosovo et les minorités serbe et tzigane. Ici, les conditions de vie sont particulièrement difficiles. Les bidonvilles sont nombreux et toute une partie de la cité n'a pas accès à l'électricité. Le décor est étrange et les visiteurs ont bien du mal à se rappeler qu'ils sont toujours en Europe face aux nombreux stigmates de la guerre.
Aujourd'hui, la vie s'écoule presque normalement à Mitrovica et la ville ose croire en un avenir meilleur. Dès 5 heures du matin, l'appel à la prière et les chants retentissent dans toute la ville. Cette ambiance orientale peut aussi être ressentie en se baladant sur le marché de Kosovska qui, avec ses airs de bazar, donne un peu de gaieté à la ville. C'est une véritable caverne d'Ali Baba que l'on découvre ici, avec ses contrefaçons, ses fruits et légumes et ses textiles. Le tout accompagné des notes de cifteli en arrière-fond, un instrument hérité des Turcs que l'on entend un peu partout dans les Balkans.