Le Pont du Diable, un lieu entouré de mystères et légendes
On raconte que le Diable aurait laissé une empreinte dans un rocher ou encore que l’ombre de la femme du chef bâtisseur, morte durant l’édification du pont, y aurait été emmurée. Beaucoup de superstitions sont nées autour de ce pont d’où son nom, et les habitants craignent encore aujourd’hui de le traverser à la nuit tombée, de peur qu’un malheur n’arrive. Pourtant, le Pont du Diable ou Dyavolski Most en bulgare est un véritable chef-d’œuvre, enjambant les eaux bruyantes de la rivière Arda.
Le pont serait en usage depuis le 5ème millénaire avant Jésus-Christ, à l’époque des Thraces, mais sa forme actuelle date du XVIème siècle (1515-1518), œuvre du bâtisseur bulgare Dimitar. Depuis, il n’a jamais été rénové ni renforcé, résistant aux froids hivers bulgares et aux violentes crues de l’Arda sans vaciller, avant d’être classé comme monument historique en 1984.
Situé au fond d’une gorge étroite, le paysage est splendide, le pont arqué faisant corps avec les rochers en contrebas, et les forêts de conifères s’étalant sur les pentes abruptes qui l’encadrent. Il a d’ailleurs servi à tourner des scènes du fil bulgare « Vreme Razdelno » (Le Temps de la Violence), basé sur le roman du même nom d’Anton Donchev.
Un célèbre chemin de randonnée, le Sultans Trail, qui relie Vienne à Istanbul, passe par le Pont du Diable.
Avant d’arriver au pont, on aperçoit perché dans la montagne, un petit village en pierre, Dyadovtzi, aujourd’hui totalement abandonné. N’oubliez pas d’admirer le pont en vous positionnant en contrebas : avec ses 12m de haut, ses 54m de long et ses trois arceaux, l’édifice en impose. Dyavolski Most est situé près du village de Galabovo et de la petite ville d’Ardino. Des tables avec des bancs, et un barbecue muni d’une cheminée ont été installés près du pont, en faisant un lieu idéal pour les pique-niques de fin de semaine.