Avec une superficie de plus de 25 000km², le delta de l'Orénoque est en passe de devenir l'une des destinations touristiques les plus prisées du Venezuela. Ce véritable labyrinthe fluvial est couvert d'une vaste forêt vierge où la nature exubérante abrite une faune riche en couleur. Pour rejoindre le delta, un billet d'avion jusqu'à l'aéroport de Maquetia, à Caracas, puis une correspondance pour Maturin et une heure de taxi jusqu'au port d'embarquement de San José de Buja sont nécessaires. Mais loin de l'afflux de voyageurs et des destinations touristiques habituelles, le trajet vaut réellement le coup afin de découvrir l'un des derniers espaces inviolés d'Amérique du Sud.
Delta de l’Orénoque, Retour aux Origines
Vue d'ensemble du delta de l'Orénoque
Le delta de l'Orénoque, c'est avant tout un immense territoire vierge où se croisent plus de 300 canaux. Sur les rives de ces canaux, dispersés au hasard ou regroupés dans de petits villages, vivent plus de 20 000 indiens Waraos dans la quiétude la plus totale. Si le voyageur est d'abord émerveillé par la splendeur de la nature, il sera tout aussi agréablement surpris de l'accueil chaleureux que lui réservent les indiens. Pour profiter pleinement du delta, il est conseillé que tout circuit au Venezuela offre une escale d'au moins trois jours dans le territoire des Waraos. Ces trois jours sont l'occasion unique de se balader en pirogue sur les canaux, de partager le quotidien des locaux et de faire un trek dans la forêt vierge. Cette dernière option offre un spectacle féerique sur une nature en pleine ébullition. Les perroquets et les singes hurleurs suivent de près les promeneurs lors de leurs balades au milieu des palétuviers, des palmes et du majestueux balsa.
Le delta se divise en 3 parties. La première, celle la plus éloignée de la mer, est un mélange de terre et de marécages composée de grandes plaines. Sa forêt étant pauvre et ses plaines infestées de moustiques, sa visite n'est que peu recommandée lors d'un voyage au Venezuela. La seconde partie du delta est recouverte d'une forêt vierge dense et extrêmement humide. Et enfin, la troisième partie, celle la plus proche de la mer, est habitée par les indiens et recouverte principalement de palétuviers. Il s'agit probablement de la région la plus intéressante au niveau touristique puisqu'elle est non seulement habitée, mais la végétation y est aussi dense et les espèces animales nombreuses et variées.
Les indiens Waraos
Les bords des canaux du delta de l'Orénoque sont peuplés par les indiens Waraos, une nation regroupant les 5 ou 6 tribus qui existaient encore au début du siècle passé. Si quelques différences culturelles et linguistiques distinguent encore ces différentes tribus, toutes sont aujourd'hui regroupées sous le nom de Waraos. Les indiens de la côte vivent principalement de l'exploitation du palétuvier et de la pêche quand ceux de l'intérieur des terres chassent et cultivent le palmier.
Les indiens Waraos ne vivent qu'au rythme de la nature. Les années ne sont pas rythmées selon les mois et les semaines mais selon les saisons de basses ou hautes marées, en lien direct avec les saisons sèches ou pluvieuses. Quant aux jours, nul besoin d'heure pour s'y retrouver, les Waraos se fient aux marées montantes et descendantes, un vrai retour aux origines.
Difficile de s'en rendre compte lors d'un voyage découverte dans le delta de l'Orénoque, mais les indiens Waraos sont un peuple nomade. Lorsque leur habitat (des toits de palme en bois ouverts sur l'extérieur) est détérioré, cela signifie qu'il est temps pour la famille de déménager. Ce système permet de ne pas épuiser les ressources d'un même lieu. Cependant, l'on remarque depuis quelques décennies que ce mode de vie disparaît peu à peu pour laisser place au sédentarisme. Le gouvernement souhaitant regrouper ce « peuple d'un autre temps », l'on voit les ressources locales s'épuiser et l'habitat se détériorer. Bon nombre de familles ont toutefois réussi à trouver un équilibre entre les traditions et la civilisation grâce au travail, au commerce, à l'artisanat et à la vente de la pêche et de la chasse. Le fruit de leur travail qui leur permettra peut-être un jour de concrétiser un rêve : s'offrir un moteur pour la pirogue !
Voyager dans le delta de l'Orénoque
Voyager dans le delta de l’Orénoque est un véritable retour aux origines. Qu'il s'agisse d'une simple étape d'un circuit au Venezuela ou d'une destination principale, la rencontre du limon drainé par le fleuve avec les eaux salées de l'océan demeure un spectacle époustouflant. L'avantage du delta de l'Orénoque tient avant tout dans sa diversité.
Les amateurs de voyages animaliers seront stupéfaits devant les caïmans, les aras, les serpents, les singes, les paresseux et les perroquets qui peuplent une végétation aussi luxuriante que sauvage.
Ceux pour qui un voyage n'est pas un voyage sans une bonne dose de rencontres partiront découvrir les indiens Waraos, leur artisanat, leurs coutumes et leurs traditions quand les aventuriers en herbe opteront pour un trek en pleine jungle pour observer la nature dans toute sa splendeur. Il est conseillé de faire appel à une agence locale au Venezuela afin de ne rien manquer de ce que la région a à offrir. Au programme, excursions en pirogue sur les canaux, observation d'un coucher de soleil sur la forêt, découverte des secrets et vertus des plantes du delta, pêche aux piranhas, nuits en campement au bord du fleuve... Un vrai retour aux sources !
Le delta de l’Orénoque fait incontestablement partie du meilleur du Venezuela. Compromis idéal entre rencontres, observation des animaux et aventure, voilà une destination qui plaira à tout le monde. Pour compléter un voyage au Venezuela sur les traces des merveilles naturelles du pays, le Parc National de Canaima, entre montagnes et chutes d'eau, offre lui aussi son lot de paysages fabuleux. Dernières étendues vierges et sauvages d'Amérique du Sud, un circuit découverte Canaima – Delta de l'Orénoque offre un superbe aperçu des trésors encore peu explorés du Venezuela.
LE VOYAGE AUTREMENT.COM