Le Mag - Canada

C'était l'un des objectifs principaux du maire de Vancouver pour 2020, et il a été atteint avec cinq ans d'avance ! Il faut dire que les habitants sont particulièrement impliqués dans l'avenir écologique de leur ville et qu'ils n'hésitent pas à participer aux différentes campagnes lancées par la municipalité. Depuis le début des années 2000, les déplacements en voiture ont été diminués de moitié. Si au cours de votre voyage dans l'ouest canadien vous prévoyez une visite de Vancouver, vous constaterez rapidement que les transports en commun et le vélo ont davantage le vent en poupe que la voiture ! Il faut dire que la ville y a mis les moyens : près de 300 kilomètres de pistes cyclables, un vaste réseau de bus électriques, une nouvelle ligne de métro à venir et plusieurs centaines de bornes pour recharger les voitures électriques. Depuis plusieurs années maintenant, le vélo est devenu le mode de transport préféré des jeunes habitants. Il faut dire que le vaste réseau de pistes cyclables permet de relier un endroit à un autre ultra rapidement et en toute sécurité…

Rajoutez à cela de nombreux sentiers de marche aux quatre coins de la ville et vous comprendrez rapidement pourquoi les Vancouvérois préfèrent désormais laisser leur voiture au garage.

Obtenir des efforts des habitants, c'est bien, mais lorsque ce sont les entreprises qui s'y mettent, c'est encore mieux. Pour faire en sorte que Vancouver devienne la ville la plus écologique du monde, la ville a fait appel à la conscience verte des entreprises. Au programme : de nouveaux bâtiments avec une empreinte carbone minime, une consommation énergétique des immeubles et bureaux en baisse de 2 % par an en moyenne et la formation des professionnels du bâtiments aux techniques de construction carboneutres (sans émission de gaz à effet de serre).

Et c'est la même chose pour l'économie, puisque Vancouver regroupe un nombre croissant d'industries et d'entreprises liées aux projets écologiques. D'ailleurs, depuis six ans, les emplois en lien avec l'économie verte ont augmenté de près de 20 %, et devraient encore augmenter de 20 à 30 % d'ici 2020 !

Difficile de ne pas se laisser séduire par le mode de vie vancouvérois lors d'un voyage au Canada… La bonne volonté est partout : dans le développement des fermes urbaines et des jardins communautaires qui permettent de limiter l'importation de la nourriture par camion ou par bateau, dans la promotion des recettes locales aux menus des restaurants et dans l'économie de partage, qui est devenue une véritable religion ici.

L'économie de partage joue un rôle fondamental dans l'objectif de Vancouver de devenir la ville la plus verte au monde. Plusieurs associations ont en effet vu le jour et font en sorte de mettre en lien les propriétaires de jardins avec d'autres personnes souhaitant faire pousser des fruits et des légumes. Grâce à ce système, les Vancouvérois mangent 5 % de produits locaux en plus chaque année.

En parallèle, la ville a mis en œuvre un système efficace de recyclage et de compostage qui a permis de faire baisser le taux de déchets de près de 20 % en moins de 10 ans. L'objectif de Vancouver est d'ailleurs de devenir une ville zéro déchet d'ici 2040.

Que serait la ville la plus verte du monde sans un minimum d'espaces verts ? Là aussi Vancouver bat des records puisqu'elle compte pas moins de 200 parcs, dont l'incontournable Stanley Park. Ce dernier, situé à la pointe ouest face à l'océan, est considéré comme le poumon vert de la ville avec ses 400 hectares et ses milliers d'arbres.

Une véritable forêt au coeur de la métropole ! La commune prévoit la création de nouveaux parcs chaque année, avec pour objectif de planter 150 000 nouveaux arbres d'ici 2020.
D'ici là, chaque habitant vivra à moins de cinq minutes d'un espace vert.

Même si l'objectif est fixé à 2020, l'on peut déjà affirmer que Vancouver fait partie des villes les plus vertes au monde. Depuis le début des années 2000, les mentalités n'ont cessé d'évoluer jusqu'à atteindre un niveau de conscience écologique extrêmement haut. Ainsi, depuis la mise en place du plan vert au début des années 2000, la ville a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de près de 10 %, un chiffre qui devrait passer à plus de 30 % d'ici quelques années. D'ici à 2050, Vancouver prévoit également de supprimer totalement les énergies fossiles au profit des énergies renouvelables.

Chaque jour, les résultats de cette prise de conscience sont visibles à travers les habitants qui partent travailler à vélo, les immeubles qui parent leurs toits de végétation, les nouveaux arbres qui sortent de terre, les déchets qui s'effacent petit à petit… Le tout pour former une métropole harmonieuse et fière de ses engagements.